~~~ Que d’eau ~~~

Certains l’auront noté, l’eau est souvent présente dans mes photographies : paysage côtiers, paysages lacustres, fleuves ou rivières, voire simple mare aux canards. Avec ses reflets, transparences, jeux de lumières, et couleurs variées, l’eau que ce soit en milieu naturel ou urbain est un élément esthétique et photogénique, c’est certain. Mais même si on l’oublie parfois l’eau représente un peu plus que ça : ça n’a rien de nouveau, mais on peut rappeler que l’eau est un support nécessaire à la vie dans son ensemble (ne constitue-elle pas jusqu’à 90% de certaines de nos cellules ?). L’eau est également un matériau nécessaire à un industrie qui en est très -trop- gourmande. Recouvrant les trois quart de la surface du globe, elle paraît inépuisable. Pourtant l’eau, et à fortiori l’eau potable, est une ressource répartie inégalement dans le monde et qui se raréfie dans certaines régions, avec le florilège de problèmes sanitaires que cela implique. Quand elle est moins rare, elle s’avère souvent polluée, ce qui est le cas par exemple de nos nappes phréatiques, et bien entendu de nos fleuves lesquels charriant leurs alluvions pollués vont à leur tour souiller nos vastes océans. Vastes, mais pas assez pour empêcher que métaux lourds, produits chimiques divers et variés, et mêmes multiples particules de plastiques en suspension entre deux-eaux, absorbés par planctons et poissons, chaîne alimentaire oblige, ne finissent par atterrir… dans notre assiette.

Un retour à l’envoyeur en quelque-sorte, qui donne un peu à réfléchir…

 

 

La Seine et le Pont Neuf à Paris en automne
La Seine à Paris.

Qui dirait en voyant ce superbe paysage que ce fleuve, comme beaucoup d’autres, charrie nombre de polluants qui finiront tôt ou tard dans l’Atlantique. Une pollution des océans qui a un niveau tel qu’elle relègue par comparaison les marées noires et autres dégazages à de simples -mais télégéniques- épisodes anecdotiques…

 

Pollution sur fond d’écran automnal

PollutionUne fois n’est pas coutume, j’ai envie de pousser un bon petit coup de gueule, qui me démange depuis quelques temps. La goutte qui a fait déborder le vase ? Lors de ma petite promenade le long de la Marne le mois dernier, j’ai eu la désagréable surprise de tomber -encore une fois- sur une décharge sauvage en bord d’un champs. Fréquemment, on trouve dans ces décharges des gravats divers, des appareils électroménagers, et de plus en plus des déchets électroniques. Ce sont ces derniers qui me gênent le plus, car ils sont parmi les plus polluants, notamment les tubes cathodiques, puisque certains peuvent polluer avec leurs métaux lourds plus de 50 mètres cubes de terre. Sur cette décharge c’étaient, parmi les déchets divers, plusieurs vieux moniteurs 14 ou 15″, complètement désossés, tubes cathodiques défoncés, qui s’éparpillaient sous quelques chênes sur un tapis de feuilles mortes… Habituellement, j’ai tendance à détourner le regard (et l’appareil photo…), préférant n’immortaliser sur la pellicule ou le ccd que ce qui est « photographiquement correct« , mais là le dégout et le ras le bol étaient trop forts…

Ce n’est pas nouveau de trouver des décharges sauvages un peu partout le long de nos routes de campagne, ou cachées discrètement au fin fond d’une forêt ou d’un ravin… Je me souviens déjà il y a une dizaine d’années lors de mon service militaire, nous avions étés réquisitionnés pour nettoyer les abords d’une départementale dans la région de Nîmes, et c’étaient plusieurs tonnes de détritus divers et variés qui avaient été ramassés en une seule journée… C’était déjà écoeurant, et pourtant à l’époque je me sentais bien moins concerné par les problèmes environnementaux…

On peut cependant se faire la réflexion suivante : quelle peut être la raison pour que quelqu’un aie envie d’aller à perpette pour vider discrètement ses ordures ? Pas pour le plaisir d’une balade champêtre, j’en doute fort. La raison serait plutôt à chercher du côté du portefeuille : déposer ses déchets dans une décharge n’est pas gratuit, à fortiori des déchets polluants. Et lorsque c’est gratuit, il faut être motivé pour accéder à la décharge, certaines communes allant par exemple jusqu’à donner accès gratuitement à leur décharge seulement 1 fois par semaine le samedi entre 15h et 15H30 (!) Bravo ! Autant je suis d’accord sur principe du « pollueur payeur », autant je pense qu’il est encore plus important d’inciter et permettre à tout un chacun, aussi bien particuliers, qu’artisans et entreprises, de se « débarrasser » dans de bonnes conditions de leurs déchets en vue de leur dépollution et de leur recyclage… Dans la réalité, on se retrouve avec un système qui continue à décourager les pratiques respectueuses de l’environnement, et des déchets électroniques qui continuent à polluer terres agricoles et nappes phréatiques… 🙁

Wifi et pollution électromagnétique ?

Voilà que la pollution électromagnétique fait à nouveau parler d’elle, puisqu’il semble que les équipements informatiques wifi (ordinateurs, mais aussi pda ou téléphone gsm/wifi) ne font que rajouter dans notre environnement direct, déjà sur-saturé d’émissions radio, des émissions supplémentaires et potentiellement nocives pour notre santé à moyen ou long terme. Il est vrai que les sources d’émissions électromagnétiques sont nombreuses : tout d’abord les appareils ayant des fonctions d’émission d’ondes radios (donc téléphones sans fil, téléphones et bornes émetrices gsm, dispositifs wifi ou bluetooth, émetteurs tv, etc…), mais aussi les appareils électriques en eux mêmes : lignes à haute tension, transformateurs, fours à micro-ondes, ordinateur, téléviseur, appareils utilisant des moteurs électriques (rasoirs…).
Bien entendu, d’un appareil à l’autre, les émissions n’ont pas la même puissance ni la même incidence sur les organismes vivants, mais on peut à juste titre se poser la question si cet environnement saturé d’émission radio n’est pas néfaste pour notre santé, et même pourquoi pas sur l’écosystème lui même…

Un petit jeu : vous êtes vous amusés à compter les appareils émetteurs wifi en fonction dans votre voisinage ? Faites le test, c’est parfois surprenant ! Idem pour les téléphones gsm : gardez à l’esprit que la quasi totalité d’entre nous se balade en permanence avec 1 téléphone gsm allumé, ce qui fait par exemple une sacré concentration d’émetteurs gsm dans les transports en commun ou dans un centre commercial : de plusieurs dizaines à plusieurs centaines juste à côté de vous.

Bon allez, il ne faut pas tomber dans la parano, d’autant que pour l’instant les effets néfastes ne sont pas -encore?- démontrés…