Paysage Caussenard

En passant ce matin par le Causse Méjean, je n’ai pu m’empêcher d’y faire une petite pause pour photographier une nouvelle fois ces magnifiques paysages caussenards, où chardons en fleurs et herbes sèches ondulant au gré des vents donnent à ces collines cet aspect doré si caractéristique. Une courte balade au milieu de ces grands espaces naturels, en n’écoutant que le bruit de la brise qui balaye champs et collines ou le chant des criquets et sauterelles qui s’enfuient au rythme de mes pas sur les chemins rocailleux… juste de quoi emporter quelques bouffées de nature, et repartir ensuite en direction de la fourmilière francilienne…

Une route traversant les grandes étendues du plateau calcaire du Méjean

Photo du jour : les grandes plaines du Causse Méjean

Les grandes plaines du Causse Méjean dont les collines semblent s’étendre à l’infini telles les dunes d’un désert doré. Situé en plein cœur du Parc National des Cévennes (Lozère, France), le Causse Méjean n’est désertique qu’en apparence, une faune et une flore  discrète ayant su s’adapter à la rudesse du climat de ce grand plateau calcaire.

Fin de journée aoutienne sur le Causse Méjean

Photo du jour : le canyon de la Jonte

Encaissée au fond de la vallée entre d’abruptes falaises, les eaux fraîches de la Jonte poursuivent leur chemin avant de se jeter dans le Tarn. Quand je revoie des photos des Gorges de la Jonte, je ne peux m’empêcher de penser à l’époque où, pour me rendre à mon collège, je parcourais en bus plusieurs fois par semaine la route étroite, sinueuse et par endroits vertigineuse qui longe cette vallée. Je pouvais ainsi voir les Gorges de la Jonte évoluer au fil des saisons, sans jamais me lasser de ces paysages grandioses. Depuis la route a été en grande partie élargie, et les véhicules peuvent beaucoup plus facilement s’y croiser. Mais la vallée, elle, reste inchangée, toujours aussi impressionnante…

La rivière de la Jonte, encaissée au fond de la vallée éponyme

Grands Canyons dans les Cévennes

Bien que plus modestes par leur taille, les Gorges de la Jonte en plein coeur des Cévennes (Lozère) ont par moment l’allure d’un Grand Canyon verdoyant, creusé patiemment au fil des millénaires par la Jonte dans la roche calcaire. Une rivière de montagne difficilement accessible, protégée par d’imposantes falaises abruptes, qui terminera sa course dans le Tarn  au niveau des villages du Rozier et de Peyreleau. C’est au même endroit que prend fin un autre canyon verdoyant, les Gorges du Tarn : vallée bien moins encaissée que les Gorges de la Jonte, mais également plus longue et sinueuse, que de nombreux touristes vont parcourir à la belle saison sur une route au tracé tout aussi torturé, juste avant de profiter d’une promenades en barque ou canoë au départ de Ste Enimie ou de La Malène.

A elles-deux, les Gorges du Tarn et de la Jonte cernent le plateau calcaire du Causse Méjean, le séparant notamment du Causse Noir au sud, et du Causse du Sauveterre au nord.

Les Gorges de la Jonte, une vallée aussi encaissée que verdoyante.