Photo du jour : Le pont des six liards

Dernier vestige témoignant de la présence des moines bénédictins au XII° siècle à Ayres, à proximité du village de Meyrueis, ce pont -presque millénaire- reliait alors le Causse Méjean à l’ancien prieuré de St Martin des Ayres (prieuré qui disparut lors des guerres de religion). Comme beaucoup de ponts à l’époque, il fallait pour le traverser acquitter d’une taxe de péage, d’un montant de six liards, d’où le nom qui lui est resté. Ce qui est admirable, outre la beauté de ce vieux pont de pierre, c’est sa qualité de conception (et probablement aussi un entretien régulier) qui lui a permis de traverser les siècles et résister aux crues de la Jonte…

Le pont des six liards, Ayres (Meyrueis / Lozère)

Photo du jour : les Gorges du Tarn

Moins encaissées que le profond canyon des Gorges de la Jonte, mais beaucoup étendues (53km de long), les Gorges du Tarn sont aussi plus connues et plus prisées par les touristes, qui peuvent notamment profiter de balades en barque ou en canoë dans les détroits du Tarn (chose impossible sur la rivière de la Jonte). Elles s’étendent des villages de Quézac et d’Ispagnac , jusqu’au Rozier (au confluent avec la Jonte), en passant notamment par les village de Ste Enimie, St Chely du Tarnla Malène et les Vignes.

Les Gorges du Tarn

~~~ Que d’eau ~~~

Certains l’auront noté, l’eau est souvent présente dans mes photographies : paysage côtiers, paysages lacustres, fleuves ou rivières, voire simple mare aux canards. Avec ses reflets, transparences, jeux de lumières, et couleurs variées, l’eau que ce soit en milieu naturel ou urbain est un élément esthétique et photogénique, c’est certain. Mais même si on l’oublie parfois l’eau représente un peu plus que ça : ça n’a rien de nouveau, mais on peut rappeler que l’eau est un support nécessaire à la vie dans son ensemble (ne constitue-elle pas jusqu’à 90% de certaines de nos cellules ?). L’eau est également un matériau nécessaire à un industrie qui en est très -trop- gourmande. Recouvrant les trois quart de la surface du globe, elle paraît inépuisable. Pourtant l’eau, et à fortiori l’eau potable, est une ressource répartie inégalement dans le monde et qui se raréfie dans certaines régions, avec le florilège de problèmes sanitaires que cela implique. Quand elle est moins rare, elle s’avère souvent polluée, ce qui est le cas par exemple de nos nappes phréatiques, et bien entendu de nos fleuves lesquels charriant leurs alluvions pollués vont à leur tour souiller nos vastes océans. Vastes, mais pas assez pour empêcher que métaux lourds, produits chimiques divers et variés, et mêmes multiples particules de plastiques en suspension entre deux-eaux, absorbés par planctons et poissons, chaîne alimentaire oblige, ne finissent par atterrir… dans notre assiette.

Un retour à l’envoyeur en quelque-sorte, qui donne un peu à réfléchir…

 

 

La Seine et le Pont Neuf à Paris en automne
La Seine à Paris.

Qui dirait en voyant ce superbe paysage que ce fleuve, comme beaucoup d’autres, charrie nombre de polluants qui finiront tôt ou tard dans l’Atlantique. Une pollution des océans qui a un niveau tel qu’elle relègue par comparaison les marées noires et autres dégazages à de simples -mais télégéniques- épisodes anecdotiques…