Paysage en noir et blanc et voile atmosphérique

Le noir et blanc utilisé dans la photographie de paysage peut être une solution pour éliminer l’effet de voile atmosphérique bleuté qu’il n’est pas toujours possible d’éviter ou de supprimer, que ce soit avec des filtres fixés sur l’objectif ou en retouchant la photo en post-production.

Fréquemment, notamment l’été par temps ensoleillé et lorsque la température est élevée, les paysages sont recouverts d’une brume de teinte bleutée, parfois dense, qui recouvre les plaines et vallées. Cette effet de voile bleuté est le résultat notamment de reflets sur les myriades de gouttelettes d’eau en suspension dans l’atmosphère. L’utilisation d’un filtre polarisant en photographie de paysage permet de corriger ces reflets parasites, et de retirer en général une  grande partie de ce voile bleu qui dégrade l’image. On peut ainsi récupérer une partie du contraste et des couleurs présents dans le paysage. Sur ce point, je précise que dans une moindre mesure, un filtre UV va aussi aider à diminuer cet effet de voile atmosphérique en montagne, bien qu’il me semble que les lentilles de la plupart des objectifs récents soient déjà traitées pour filtrer les UV.

Pourtant un filtre polarisant, malgré son intérêt évident en photographie de paysage, ne fera pas non plus des miracles. De même on n’a pas toujours non plus un filtre pour chacun des objectifs présents dans son fourre-tout, cet accessoire pouvant être coûteux pour peu qu’on en veuille un qui soit de qualité (il faut souvent compter 100€ ou plus pour un filtre polarisant circulaire correct et de grand diamètre).

J’ai justement été confronté à ce problème de voile atmosphérique pour certaines des photos prises cet été dans les Alpes. J’admets que photographier un paysage en plein milieu de journée, moment où le soleil est déjà haut dans le ciel, et où la lumière est très dure (forts contrastes entre zones ensoleillées et rares zones ombragées), n’est évidemment pas le meilleur moment. Ceci dit, quand on est en vacances ou en voyage, on n’a pas toujours le choix de l’heure de la prise de vue. Donc on sort quand même le reflex de son sac, et on se dit qu’on verra bien après ce qu’on pourra faire de ces clichés…

Ces paysages de montagne justement étaient magnifiques, mais les images capturées étaient dégradées par  cette teinte bleue omniprésente. Même une tentative de corriger la balance des blancs dans DxO ou Photoshop s’est soldée par un échec. Cependant, même dans cette situation, tout n’est pas perdu : si la couleur n’apporte rien d’autre à l’image qu’une « information » parasite, autant tout simplement supprimer le superflu… et passer par le noir et blanc.

Paysage en noir et blanc : le pic et le glacier de Bionnassay sur le massif du Mont-Blanc
Un paysage en noir et blanc : le pic et le glacier de Bionnassay sur le massif du Mont-Blanc

Dans cet exemple ci-dessus, représentant le pic et le glacier de Bionnassay dans le massif du Mont-Blanc, la photographie a été prise depuis le parking d’une aire de repos qui borde l’autoroute A40, à peu près au niveau de Sallanches. Il y a depuis ce parking une très belle vue sur massif du Mont-Blanc, mais ce point de vue étant situé au fond de la vallée, inévitablement un désagréable voile atmosphérique bleuté était omniprésent, l’effet étant même accentué pour les photos prises au télé-objectif (et ce d’autant plus… parce-que je n’ai pas de filtre polarisant pour mon 70-300).

 L'effet bleuté du voile atmosphérique sur une photo de paysage prise au téléobjectif

Sans traitement particulier lors du développement raw (ni correction de la balance des blancs), voici le rendu original de cette photo :

Et même en corrigeant la balance des blancs, s’il est possible de rendre un aspect à peu près correct à la montagne et aux glaciers, la colline boisée située au premier plan restera très terne.

Je ne pratique pas souvent le noir et blanc, et ne suis pas non plus un adepte des longues retouches en postprod dans Photoshop ou Gimp. Aussi dans le cas de cette photo (et des autres de cette série de photos alpines présentant le même défaut), la couleur a été retirée directement lors du développement du fichier raw avec le logiciel DxO Optics pro, en simulant depuis le plugin DxO Film Pack un rendu argentique noir et blanc (ici celui d’une pellicule Fuji Neopan Acros 100). Le résultat est quand même bien plus intéressant, et au lieu d’une version bleutée et fade de ce pic de Bionnassay, le noir et blanc permet d’obtenir  un rendu bien plus agréable de ce paysage.

A voir sur la galerie :

Toutes les photos de paysages en noir et blanc

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Balade en forêt dans les Alpes

Une photographie prise  au printemps 2009 au coeur de la forêt centenaire du Cirque du Fer-à-Cheval en Haute Savoie.

Pour la petite histoire, cette photo a été développée cette semaine depuis le fichier RAW d’origine en utilisant les capacités « HDR » de DxO Optics pro. J’avais fait plusieurs photos de ce chemin en sous-bois en corrigeant plus ou moins l’exposition, mais le contraste était tellement élevé que chacun de ces clichés était jusqu’à présent inexploitable : soit la forêt était trop sombre, et le paysage en arrière plan correctement exposé, soit la forêt était correctement exposée, mais le paysage en arrière plan complètement brûlé (=surexposé). Je ne pouvais pas faire non plus de « vraie » photo HDR, car cette technique reste contraignante puisqu’elle impose l’usage du trépied pour pouvoir associer en général 3 à 5 photos identiques mais exposées différemment (et je préfère souvent voyager léger, donc sans trépied). Autant dire que la fonction HDR que l’on commence à trouver sur les logiciels de développement RAW tels que DxO (v6) est la bienvenue, puisqu’elle permet d’élargir la dynamique d’exposition d’une seule et même image. En d’autre termes, cette technique permet d’exploiter au maximum les capacités du capteur du reflex numérique. Le résultat en est simplement bluffant :

Balade dans la forêt centenaire, Cirque du Fer à Cheval, Haute-Savoie

Test du photophone tactile « Samsung Player Pixon » SGH-M8800

Sans vouloir faire un test exhaustif du nouveau téléphone tactile de Samsung, le SGH-M8800 « Player Pixon« , il m’a semblé intéressant de partager mes premières impressions sur ce photophone après deux petites semaines d’utilisation comme appareil photo ou vidéo d’appoint.

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Le Samsung Player Pixon

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Appareil reflex numérique Nikon D50 – Le bilan

Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas. Les rayons photo des boutiques spécialisées, qu’elles soient en ligne ou non, sont approvisionnés avec les derniers modèles de Sony, Pentax, Panasonic, Canon, ou Nikon, etc… Le choix est souvent difficile, surtout quand il s’agit de faire l’acquisition d’un appareil reflex, car le problème n’est pas nouveau : l’investissement est souvent élevé, et une fois que l’on est en possession d’un appareil d’une marque et que l’on commence ajouter à sa collection quelques optiques et autres accessoires (flash…), on se retrouve quasiment marié avec cette même marque, et risque de se retrouver obligé de tout racheter si plus tard on souhaite pour x raison changer de crèmerie.  La présence sur le marché et dans une même marque de deux types de capteurs aux formats APS ou 24×36, dont les optiques sont incompatibles entre elles, ne fait que complexifier la chose. Le choix du boîtier n’est par conséquent jamais anodin.

Le Nikon D50 et le Sigma 17-70 f2.8-4.5  HSM

Pour ma part, il y a 30 mois, le choix de mon premier reflex numérique s’était porté sur un modèle d’entrée de gamme de Nikon, le D50. Pourquoi parler du Nikon D50 aujourd’hui alors que ce modèle n’est plus disponible nulle part à la vente, et qu’il s’est rapidement retrouvé remplacé par d’autres appareils d’entrée de gamme tel le D40x ou le D60, sans compter les millieux de gamme tels le D80 ou le dernier D90, et qui semblent tous bien plus performants ne serait-ce qu’en terme de résolution ? Eh bien probablement parce que je trouve intéressant de faire un petit bilan sur une utilisation régulière d’un de ces appareils après deux ans et demie d’utilisation. Je pense que c’est d’autant plus intéressant de partager son expérience en période de crise économique, au moment où tout le monde cherche à optimiser ses dépenses et investissements.

Alors bien entendu, il n’est pas question ici de ressortir les nombreux tests d’appareils et comparaisons, certains l’ont déjà très bien fait, je pense notamment à dpreview.com (test en anglais, mais très complet) ou megapixel.net (test en français), ou encore à ce comparatif avec son concurrent de chez Canon sur reflex-numérique.fr. Je souhaite juste partager mon expérience et mes impressions sur ce reflex numérique que Nikon a sorti en 2005.

Pourquoi avoir choisi pour mon premier reflex numérique un Nikon, alors que j’avais fait confiance à Canon pendant 20 ans pour mon AL1 argentique. Tout d’abord, je n’étais plus « marié » avec le fabricant, puisque mes optiques ne pouvaient de toute façon pas être réutilisées , car trop anciennes. Ensuite j’ai, comme beaucoup de photographes intéressés par un nouveau matériel, épluché pendant plusieurs semaines les tests et comparatifs, aussi bien sur le web que dans mes magazines photos préférés. A l’époque j’utilisais un bridge assez bien noté, le Panasonic DMC-FZ5 (qui me sers encore de temps en temps). Mais malgré ses nombreuses qualités sa gestion du bruit numérique était en dessous de la qualité des reflex, et le viseur électronique aussi bien que la réactivité de l’appareil et de l’autofocus étaient plutôt limitants. Le choix d’acquérir un reflex numérique et de retrouver un équivalent au confort d’utilisation de mon Canon AL1 a été vite pris. J’hésitais entre deux modèles qui étaient en concurrence à l’époque : le Nikon D50, et le Canon 350D, successeur du 300D qui avait ouvert le bal des reflex numériques abordables (à moins de 1000 euros). Bien qu’ayant une résolution inférieure par rapport au 350D de Canon (6 mégapixels pour le D50 contre 8 pour le 350D), le D50 m’est apparu comme plus intéressant et plus homogène : meilleure gestion du bruit numérique, fonctions plus adaptées à mes besoins, bonne autonomie, utilisation des cartes mémoires SD (ce qui est un avantage quand on en possède déjà un stock : cela évitait un nouvel investissement dans des cartes mémoires qui à l’époque étaient moins accessibles qu’ajourd’hui), et prix du kit inférieur de 100 à 150 euros par rapport à celui de Canon. Qui plus est, le boîtier de Nikon, plus volumineux que celui de Canon, me paraissait à la prise en main plus costaud et plus maniable que son concurrent qui, comme ses successeurs (400D et 450D) du fait de sa petite taille et de sa trop grande légèreté, m’a toujours donné une impression de fragilité et de mauvaise qualité, qui ne sont d’ailleurs très certainement qu’apparentes tant les canonistes sont en général satisfait de ce matériel (d’après ce que j’ai pu en lire sur les forums, magazines, etc…). Ce « petit » Nikon m’a semblé le choix le plus cohérent par rapport à mes besoins et mon budget, il l’a donc emporté sur le Canon 350D.

Après deux ans et demi d’utilisation : le bilan.

La batterie du Nikon D50, une excellente autonomie :

90% de l’utlisation du D50 était faite en extérieur. Sur 30 mois, j’ai pris près de 33000 photos : si en moyenne cela donne 1100 déclenchements par mois, dans les faits l’utilisation était faite sur des périodes plus concentrées dans le temps. Ainsi, il ne m’était pas rare de faire 1500 photos dans le week-end, voire quelquefois dans la même journée. Et c’est là que j’ai beaucoup apprécié une des grandes qualités de cet appareil : l’autonomie de sa batterie. Jamais celle-ci ne m’a fait défaut, en « tombant en rade » au beau milieu d’une rando par exemple. Et même après deux années d’utilisation, la batterie a tenu suffisamment longtemps l’été dernier pour me permettre de faire jusqu’à 1800 photos dans la même journée.

Confort d’utilisation du Nikon D50 :

Assez réactif pour un appareil entrée de gamme, j’ai beaucoup apprécié sa très bonne prise en main du fait de la taille bien adaptée de sa poignée, et de son revêtement anti-dérapant efficace.

Le viseur quand à lui était un peu petit, certes c’était nettement mieux qu’avec le viseur numérique de mon bridge Panasonic, mais moins bien qu’avec celui de mon reflex argentique, bien plus lumineux. La petite taille du viseur du Nikon D50 s’avère surtout gênante quand on prend les photos avec des lunettes. Un élément qui me manque également dans ce viseur, c’est l’absence de la grille de composition que l’on trouve sur les modèles moyen de gamme (tels les D70s, D80 ou D90). Le test de profondeur de champs est absent, mais pour ce qui me concerne je m’en passe très bien…

L’indicateur LCD : présent sur le dessus de l’appareil, il est très lisible. Cependant sur le D50 manque le rétroéclairage, que l’on trouve maintenant sur les modèles plus récents, et une information qui est pourtant importante : la sensibilité ISO. Cette information n’est en effet communiquée par l’appareil qu’après pression sur le bouton ISO. Ainsi il m’est à plusieurs reprises arrivé de démarrer une série de prises de vues en 800 ou 400 Iso alors que je pensais être au minimum (c’est à dire 200 Iso), simplement parce que j’avais oublié de remettre la sensibilité sur 200 la veille au soir. La sanction dans ce cas est inévitable : plus de bruit numérique, et moins de détails dans l’image, même si on shoote en raw…

La qualité de l’image du Nikon D50 :

Mon matériel informatique n’étant à l’époque pas assez puissant pour travailler sur des fichiers RAW, j’ai donc commencé à prendre des photos directement en JPEG. Et le résultat était déjà très satisfaisant. Bien entendu, le choix du JPEG reste assez limitant, et surtout par rapport au raw donne beaucoup moins de latitude pour la retouche ou la corrections de certaines erreurs ou mauvais réglages. Ainsi, certaines photos que j’avais prises dans la forêt de Fontainebleau n’ont pas donné une qualité optimale parce que j’avais trop poussé dans les options du Nikon la saturation des couleurs. Elles étaient prises en JPEG, c’était trop tard, des informations dans l’image (dégradés de couleurs) étaient définitivement perdues, et je n’ai pu rattraper l’erreur que partiellement. Ce problème n’est d’ailleurs pas propre au D50 mais à tous les appareils dès lors que l’on prend les photos en JPEG.  Aussi, dès que cela m’a été possible, je me suis mis à shooter en raw. La place requise sur les cartes mémoire est plus importante bien entendu (le double), mais au moins on n’est pas tributaire d’un mauvais choix de balance des blancs par exemple. Qui plus est, l’utilisation d’outils de développement raw performants, tels Adobe Lightroom que j’ai essayé un temps, puis l’excellent DxO optics pro v5 que j’ai définitivement adopté, permettent de tirer la quintescence de son capteur.

Ainsi, au fur et à mesure de l’évolution de mes outils (et certainement de mon expérience), je continue toujours à progresser en terme de qualité d’image et à avoir des résultats toujours pleinement satisfaisants. Cela est d’autant plus vrai depuis que j’utilise, en remplacement du 18-55 livré dans le kit du Nikon, un objectif Sigma 17-70 f2.8-4.5 hsm. Un objectif très polyvalent qui convient à presque tous mes besoins, et qui a un très bon piqué. Couplé avec le développement raw depuis DxO, j’obtiens des images de qualité tout à fait honorable. Et encore, je ne suis pas de ceux qui poussent la perfection à passer des heures à optimiser le développement de chaque image ou à les retoucher dans le moindre détail sous Photoshop (ce qui à mon sens, passé une certaine limite, relève bien plus de l’infographie que de la photographie).

Mais le Nikon D50 ne fait que 6 petits mégapixels me diront certains ! Oui et alors ? C’est vrai que j’apprécierai bien d’avoir les 12 mégapixels du Nikon D300, ou même les 24 mégapixels du dernier Sony Alpha 900 que j’ai eu la chance d’essayer lors du dernier Salon de la Photo. Je ne cache pas que si ce n’était pas une question de budget, j’aurais probablement craqué pour un de ces petits bijoux. Cela peut être utile pour recadrer les photos, ou éventuellement pour faire des tirages papier de grande taille. Quoiqu’encore, 6 méga-pixels sont amplement suffisants pour une impression A4, et même encore tout à fait corrects en A3. Tout est une question de besoins. Si je dois un jour changer de boîtier, ce n’est pas pour succomber aux seules sirènes marketing du « plus de mégapixels », mais plutôt pour les qualités d’image des nouveaux capteurs et boîtiers : meilleurs gestion de l’exposition, plage dynamique, rendu des couleurs et gestion du bruit numérique, précision de l’autofocus,  etc… Car la résolution ne doit pas être le seul argument incitatif au changement de boîtier. N’oublions pas également que plus la résolution est grande, plus les fichiers prennent de l’embonpoint. Et quand on prend plusieurs centaines ou plusieurs milliers de photos par mois, logiquement cela a des conséquences aussi bien en terme d’autonomie (on prend moins de photos avec la même quantité de cartes mémoires), qu’en terme de coût (plus de cd ou dvd de backups à graver, acheter de plus gros disques durs, etc…). Ainsi, si au cours des 3 derniers années mes photos en 5 ou 6 mégapixels m’ont pris au total environs 200 Go d’espace disque, cela me donnerait entre 500Go et 1 téra octets (!) si je les avais prises les derniers modèles actuels. Certes, la capacité des support de stockage suit le rythme, mais le coût est réel.

Un des défauts du D50 : une longévité inconnue

Si je me souviens bien des articles lus ici et là lors de la sortie du D50, Nikon a mis sur le marché cet appareil en réaction au 300D de Canon, qui inaugurait le segment entrée de gamme en rendant les appareils reflex numériques accessibles (moins de 1000 euros pour les kits de l’époque). Cependant, même si le D50 a hérité d’une construction soignée et semble fiable, Nikon n’a semble t il jamais communiqué sur la longévité du boîtier (les ayant moi-même contactés je n’ai d’ailleurs pas réussi à obtenir la moindre information à ce sujet) : là où certains modèles sont estimés pouvant « survivre » à 100.000 déclenchements (voire plus pour certains), on est dans le flou total concernant le D50. Certes, c’est un appareil entrée de gamme et l’utilisateur moyen ne devrait pas en faire un usage bien intensif. Et on ne peut pas non plus lui demander la fiabilité d’un matériel professionnel.

La seule vraie mauvaise surprise, a été il y a un peu plus d’un an, lorsque la lentille située à la base de l’objectif (le 18-55 fourni dans le kit) est sortie de son logement sans raison apparente. La réparation au SAV de Nikon n’a pas été très onéreuse (40 euros environs), mais cela a été l’élément déclencheur pour l’acquisition d’un second objectif (mon Sigma 17-70).

Puis depuis l’hiver dernier, après 27 ou 28.000 déclenchements, il arrive de temps en temps à l’obturateur de se bloquer, surtout en prenant des photos en rafale. J’éteins l’appareil photo et je le rallume, et tout rentre dans l’ordre. Édit de février 2010 : Ce petit problème, quoiqu’inquiétant au début, n’a à l’usage pas été vraiment gênant, et ne m’a pas empêché de prendre 20.000 photos de plus sans encombre.

L’expérience que j’en tire est la suivante : tout d’abord il vaut mieux acheter boîtier et objectif à part quand cela est possible, les objectifs livrés dans les kits étant souvent réputés pour être de qualité moyenne (que ce soit chez Canon ou Nikon d’ailleurs). Ensuite, pour le boîtier, le choix d’un entrée de gamme, n’est à mon sens préférable que pour une utilisation modérée : usage familial ou pour partir en vacances par exemple. Si l’usage devient un peu plus intensif, un boîtier de gamme supérieure (D70s, D80, D90, voire D200 ou D300), devrait être plus fiable dans le temps, et serait probablement un choix préférable. Ensuite, tout dépend d’où et comment on utilise son appareil…

N’oublions pas non plus qu’un appareil photo numérique est aussi un matériel électronique qui génère pollution et consommation de ressources naturelles, tant pour sa fabrication que lorsqu’il devient un déchet passé quelques années d’utilisation. Le coût environnemental, qui n’était pas entré dans les mœurs en 2006, devrait l’être dans le choix de matériel actuel et faire pencher la balance pour les matériels plus fiables et les plus viables. Ainsi je suis quasi certain que mon D50, du fait de sa longévité apparemment inférieure à celle de son grand frère de l’époque, le D70s, a un coût environnemental probablement plus élevé.

Conclusion

Le Nikon D50 est un reflex numérique que j’ai eu beaucoup de plaisir à utiliser au cours des 30 derniers mois. Certes il a quelques défauts, et apparaît quelque peu dépassé par rapports aux modèles actuels, mais suffit à beaucoup de mes besoins pour une qualité d’image tout à fait correcte même aujourd’hui, pour peu qu’on l’utilise avec une optique de qualité et que l’on shoote en raw. Il y a un bien entendu un point d’interrogation sur la longévité de l’appareil, mais il faut bien garder à l’esprit que c’est un entrée de gamme, on ne peut pas tout avoir…

Un bilan donc globalement très satisfaisant pour ce Nikon D50 que j’espère pouvoir faire durer encore quelques temps…